Les neurosciences et l’EMI/NDE

Suite 2

 

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Lionel Naccache m’avait admonesté : « pas trop de métaphore » ! Quant à Dehaene, Laurey et Fraymonville, ils/elle n’ont pas répondu.

Chers confrères, après 18 années d’études supérieures (médecine, sociologie, anthropologie, philosophie) et deux doctorats. Après une quinzaine de livres (chez Maloine, Masson, Erès etc.), je suis addict à la science. Il s’ajoute cinquante années de clinique psy (CHU de Strasbourg et Lausanne) ce qui ne gâche rien. Et mes 200 élèves psychothérapeutes à 120 jours la formation.

Alors ? Alors je franchis un pas supplémentaire : la fameuse bascule ontoneuro ne serait autre que le branchement sur le système nerveux autonome (SNA) qui ne débranche pas le système nerveux volontaire (SNV) mais l’atténue jusqu’à ce qu’on le sente presque exclu. Le fameux vide et plein, tout et rien … tellement extatique. Allons-y, avec humour, parce que c’est tellement énorme (et incroyable) qu’il ne faut pas se prendre trop au sérieux. Parce que c’est sérieux !

 

La bascule ontoneuro

Certes il faut des mots, mais des mots seulement descriptifs. Par ailleurs, plusieurs synonymes essayent de décrire le même vécu, de façon plurielle et intégrative sans figer dans une seule signification. Ça rend (un peu) justice à la complexité de la chose.

Jusqu’à présent, nous sommes bien calés sur des bases scientifiques solides. Les modes volo et par défaut, c’est sans défaut !

Ces fondements neurologiques nous indiquent la voie dialectique jusqu’au déséquilibre. Nous poussons cette dialectique à partir de notre expérience sans filet protecteur ! Et on arrive à la fameuse bascule ontoneuro et aux modes auto et holo. Sans filet protecteur, vraiment ? Eh bien si ! Nous associerons avec la dimension des ondes cérébrales et la nouveauté des profils de conscience, sans oublier le sommeil et les synesthésies qui jouent avec les Système Nerveux Volontaire et Système Nerveux Autonome.

 

Voici le moment central, névralgique, du cycle EMIque là où çà bascule du (presque) tout au tout. Voyons comment, puis en quoi. La manifestation la plus connue constitue le fameux tunnel noir. Trois marqueurs le caractérisent :

  • l’esprit s’obscurcit, le cerveau et la vision, et çà va du gris à l’opaque sous trente six nuances et images ;
  • l’esprit et la vision sont aspirés vers l’avant, au niveau du front (le troisième œil et le sixième chakra) en une attraction hélicoïdale, qui se rétrécit en s’éloignant ; obscurité et mouvement se combinent en ce fameux tunnel noir que Jérôme Bosch a peint dans « Visions de l’au-delà »
  • au petit bout de la lorgnette, ça s’éclaircit jusqu’à devenir cette lumière éclatante que tout le monde décrit.

 

Au-delà du tunnel et de la lumière : l’unification de l’être

Rangeons ce processus en « psycho ». Cela nous permet de revenir sur la proposition 1 qui insiste sur les trois dimensions constitutives : psycho, socio et somato. Nous sommes encore sous commande volontaire et nous choisissons le lieu de pratique et d’attention, en différenciant la fonction principale. Aussi pouvons-nous susciter la même bascule en corps et en cœur tout comme en esprit :

  • la bascule neurosomato; j’ai déjà décrit l’éveil énergétique issu de la musculature lisse des viscères ; elle donne la volupté sexuelle qui monte à l’avant du corps jusqu’à l’extase tantrique ; elle se centre sur les chakras de l’arrière et grimpe le long de la colonne jusqu’à l’éclair de la kundalini qui déborde dans le ciel ; l’avant et l’arrière peuvent se connecter en une volupté qui diffuse et s’expanse au-delà des limites anatomiques en ce corps de majesté évoqué qui s’appelle parfois corps éthérique ;
  • terminons par le « sacré cœur » ; ma salle de formation (la grange de ma ferme) est ornée d’un poteau sculpté avec un cœur surmonté par la croix et envoyant autant de flammèches tout autour que le corps en majesté ; l’attracteur est évidemment l’être aimé mais aussi le maître spirituel et dieu évidemment.

 

Mais le marqueur principal et infaillible, commun aux trois dimensions et universel m’a été révélé, (j’en ai enfin pris conscience) tout récemment, tellement les autres marqueurs prennent toute la place. C’est le processus d’unification :

  • je ne suis plus sept chakras mais un seul, immense, qui me plénarise, déborde de partout et me met dans une jouissance parfaite, même chose pour le cœur ;
  • c’est en psycho que çà m’a été révélé ; entre le tunnel sombre et la lumière, il se passe quelque chose d’énorme ; je sens une vague de douceur qui naît dans la tête et envahit tout le corps de haut en bas ; et je ne suis plus que cette pleine vague de douceur qui prend toute la place, dans le corps (crâne y compris) et au-delà.

 

Unification, plénarisation, complétude, synchronisation (cérébrale), syntonisation (des muscles lisses), sympathisation (avec les autres), les mots se cherchent mais le processus, lui, est bien établi :  Onto-Neuro.

 

Ces deux mots garantissent que çà se base sur un processus neurologique, (à pister, d’EEG en IRM et Petscan…) et d’un vécu primordial et fondateur. Il ne s’agit que d’une bascule, d’un switch, (qu’on peut bloquer par peur) et çà précipite dans un nouveau mode d’être qui, lui, peut durer, comme le nirvana des Orientaux. On l’aura lu chez Eben Alexander, en sept jours de coma, il a fait de nombreux aller-retour dans le tunnel, du sombre au clair et inversement, du clair au sombre ce qu’il a appelé ver de terre. Pendant les trois quarts d’heure d’une pneumoanalyse, les expérienceurs peuvent faire de même, deux à trois fois : aspiration passive par la lumière et retour plus ou moins actif dans l’obscurité. C’est que çà se corse de l’autre côté : le fameux plein et vide à la fois, la transfiguration et la nuit de l’âme. Peu à peu, en ayant pris connaissance de ces processus et modes, on a moins peur, on possède les panneaux indicateurs et on y va plus facilement en attendant l’expérience et l’évidence.

 

Le mode auto- (nome)

Et nous voici bien dans la … Ça éblouit à ne plus rien voir ou ça tombe comme la nuit noire. C’est là que s’imposent ces indications répétées : pure expérience, évidence au-delà des savoirs et croyances. Mais ce n’est pas « inconscient », puisque, rien que dans ces blogs, nous lisons de nombreuses descriptions phénoménologiques. Et il y en aura d’autres, et des meilleures. Pire encore. Les neurosciences, elles, pourraient nous montrer ce qui se passe à leur niveau. Chiche, on y va, reconnaissant qu’à partir de maintenant ça semble théoriser. (Mais non, c’est pur phénomène)

 

Système Nerveux Volontaire et Système Nerveux Autonome

Rappelez-vous que notre fonctionnement neurologique se constitue de deux systèmes, l’un volontaire partant du néocortex et l’autre autonome, remontant du tronc et de la moelle épinière. L’un assure le contrôle, la maîtrise, l’adaptation aux situations. L’autre gère le fonctionnement des viscères et la jouissance. Depuis toujours, je propose à mes élèves le schéma qui illustre grossièrement cette première approche.

 

 

Lecture du schéma

Maitrise et Jouissance (sont dans un bateau…) résument nos deux grandes mégafonctions basées sur les deux systèmes nerveux volontaire et autonome. Elles dispatchent l’énergie que nous produisons et dont la quantité est globalement égale dans le temps. Quant à la qualité, elle varie du tout au tout selon l’équilibre entre les deux pôles : focalisée et intense dans le pôle maitrise (SNV), pour démarrer un marathon par exemple ; diffuse et douce dans le pôle jouissance (SNA) pour faire traîner, par exemple, la volupté post orgasmique pendant des heures (tantriques), comme cela est représenté sur le schéma suivant (15% de maitrise, 85% de volupté).

Toute la journée et toute notre vie, nous faisons bouger l’équilibre structuro-fonctionnel (autre dénomination). 85% de maitrise en ce moment, à lire ce blog, puis 35% de jouissance en RMD dans votre fauteuil, dans dix minutes, en eureka : « ça y est, j’ai enfin compris » ! Et peut-être subodorez-vous déjà le mega-eureka : le mode auto, c’est comme si c’était 100% de jouissance et d’abandon au système nerveux autonome ! Mais ce n’est que 80%.

Grande ambition scientifique (sinon prétention) : on peut même reporter tout cela sur l’anatomie du système nerveux en la simplifiant un max. Mais nous sommes déjà dans la simplification en opposant les deux mégafonctions. Alors restons cohérents.

Schéma 12 : l’inscription anatomique des 5 modes : volo, défaut, auto, holo et pléni.

 

Notre cerveau est celui de Mac Lean avec ses trois strates : neocortex volontaire, système limbique émotio-affectif et cerveau archaïque viscéro- autonome. Eh bien ! C’est très simple :

  • le système volo réside dans le néocortex et inclut plus ou moins d’émotio-affectif du système limbique (cerveau du haut du schéma) ;
  • le mode auto s’inscrit dans le cerveau archaïque (moelle épinière, bulbe rachidien, cervelet) et mammalien (limbique) (cerveau du bas) .

 

Un neuroscientifique peut s’y reconnaître et acquiescer. Mais le drame vient maintenant : le nirvana serait donc archaïque et mammalien comme le mode auto ? On pourrait dire autrement : les deux systèmes se connectent en un ensemble qui relativise la place du cortex. Ou, mieux encore, la connexion des deux constitue un nouvel état qui se décrit dans cette troisième étape de l’EMI. Ce serait intégratif au lieu de jouer la revanche.

Puisque nous risquons déjà gros, autant continuer, en nous en prenant à l’intellect et au système volo. L’intellect, et donc aussi le néocortex, se disqualifient de plus en plus ! Gilets Jaunes ? Dans un des premiers blogs (n°2) de l’autre livre, psychanalytique, je répercutais l’étude qui a testé cent recherches en psychologie. Seuls 40% de ces protocoles se sont montrés reproductibles et les autres 60% resteraient sujets à caution ! Aujourd’hui, dans Le Monde (09/01/2019), on annonce la suite de l’enquête qui a demandé aux auteurs recalés (sinon fraudeurs) de reconnaitre leurs erreurs et de les commenter. Six équipes ont répondu, des équipes secondaires dont on n’a pratiquement pas cité les travaux !

 

De la disqualification de l’intellect et du mode volo

L’EMI n’est pas de la morale mais de l’éthique. Mais moi, en tant que citoyen et humain, j’ai le droit et le devoir de faire de la politique. Voici. L’intelligence et son bras armé, la technologie, sont à l’origine de la destruction de la planète et du risque d’extermination de l’humanité. Çà, c’est scientifiquement reconnu. Et alors ? Alors l’intelligence et ses technologies se disqualifient. Nous devons arrêter de les encenser et les remettre à leur place.

L’EMI fait ce boulot en subvertissant ces biais cognitifs (rationnels) , en nous rendant intuitifs (en mode par défaut) et en intégrant les pensée/action/manipulation (volontaires) dans le grand ensemble hédonique, éthique et mystique (autonome). Plaidoyer pro domo ? Conflit d’intérêt ? Fake science ? Non. C’est de la politique et du bon sens fondés en éthique.

 

Le mode holo et la mystique

Cette quatrième étape nous l’avons déjà abordée. Après le pur être (auto) où il y a tout et rien, extase et vide, pur vécu (presque) sans structure, çà se remplit peu à peu ou subitement. Dans ce bonheur uniforme se dégage plus de volupté et d’amour mais c’est surtout le visuel (et l’auditif) qui reprend ses droits. Nous autres Occidentaux ne tenons pas très longtemps dans le pur mode auto. Le volo se repointe. On reconnaît telle ou telle chose, on s’y retrouve (grâce à mon GPS à cinq étapes), puis ça s’efface à nouveau pour du pur ressenti, de l’être absolu. Ça alterne. Les témoignages des expérienceurs nous y ont familiarisés.

C’est le mode holo, fondamentalement auto mais avec retour  de volo, jusqu’à repasser parfois le tunnel à l’envers.

Cortex, limbique et viscéral s’acoquinent tout uniment, holistiquement. Et ça dure un certain temps à gestion bio- et physio- logique, quarante-cinq minutes en pneumo, deux minutes de panorama de vie pendant une noyade.

Si l’on conçoit le mode auto, on en déduit logiquement ce temps holo : toutes les dimensions produisent : la tête, le coeur et les tripes. C’est mystique, dans le sens d’union.

Aussi peut-on visiter le paradis et apercevoir Dieu lui-même (mais pas Allah), retrouver des défunts bien aimés et même des grands-parents qu’on n’a jamais connus. Tout est éthique puisque le mode auto reste prévalant. (Mais ce n’est pas la psychologie positive, cette nouvelle fake science !). Nous l’avons déjà évoqué : ça équivaut plus à l’inconscient collectif de Jung, à la différence qu’ici tout est conscient et remémoré.

Faut-il encore aggraver mon cas ? Il se précise que dans ce monde holo, nous exaltons toutes les capacités créatives potentielles. Nous sentons la possibilité de réaliser tout ce que l’humanité a produit en 300.000 ans. Il nous manque juste le temps et les matériaux !

 

5ème étape EMIque. Retour à la Pleine Présence ou mode pléni

On ne lâche rien. On ne se castre pas (comme diraient les psychanalystes). On n’est pas frustré. Tous ces merveilleux acquis restent là, dans les tripes, le cœur et la caboche. On les réintègre dans la situation du moment (80 € après la pneumo !) et les responsabilités existentielles. C’est la Pleine Présence.

Évidemment, l’une des tâches des plus ardues se pointe là : rester en holo et ne pas se laisser haper totalement par volo ni par le smartphone qui signale un nouveau message (publicitaire).

 

Conclusion

Tout cela semble bien beau ! Et comme vous sentez que j’essaye de valider tout cela, vous pensez probablement à une anguille sous roche sinon en auto ! Tout cela est nouveau. Vous vous rappelez que mes chers confrères (et néanmoins amis) recourent carrément à une conscience non locale (pas dans mon cerveau) ou quantique. Et, chez nous, ça vient d’où ? Tout simplement de mes études de médecine d’il y a cinquante ans et de quelques lectures depuis. SNV et SNA, ils existaient déjà à l’époque ! Et ça pourrait coller avec les cinq séquences EMIques. Et j’y crois évidemment (évidence) sans aller dans la dialectique sympathique / para sympathique pour le moment. Mais ça ne suffit quand même pas. Or, depuis les trois à quatre années que je me consacre entièrement à l’EMI, OC et POH, il se publie de chouettes choses (mode holo) qui font tilt. Mais oui, ça transpire l’EMI et notre OntoCode. C’est informé par le cycle EMIque plus que ça ne l’explique.

 

J’ai sélectionné des études très riches et des plus sérieuses pour approcher, compléter, valider nos premières propositions avec les thèmes suivants :

 

  • les ondes cérébrales, dans une approche qui met l’EMI bien en exergue ;
  • les profils de conscience de notre équipe de choc, Dehaene, Naccache, Laurey, mondialement reconnue ;
  • plus simplement : les étapes du sommeil ;
  • plus étrangement : la synesthésie à partir du poème de Rimbaud ;
  • et, pour tout un chapitre, retour à Stanislav Dehaene et son Code de la Conscience qui nous explique ce qui se passe en modes auto et holo…

C’est bien ce que nous expérimentons en pneumo, EMItation et OntoCode. Ouf.