Carl Gustav Jung
le chant de l’EMI,
l’esquisse de l’OntoCode
et la pratique de l’OntoSynthèse
Ils étaient 29 élèves au dernier atelier de formation de psychanalystes jungiens. Un record pour le centre de l’Eepssa (qui les héberge pendant les sept jours). C’est que Jung attire, motive, connecte avec notre principe pédagogique :
- pluralité et intégration,
- formation généraliste aux psychothérapies de base puis spécialisations
Sans être moi-même jungien, je l’ai beaucoup lu et j’ai pu recruter d’éminentes formatrices : Czilla Kemenczei, Julie Pescheur, Rachel Mathieu notamment. Dans le blog n°21 de la psychanalyse pléni-intégrative, j’ai présenté le travail des rêves que préconise notre auteur. Ici, je fais le lien entre sa présentation de l’alchimie, sa psychologie des profondeurs et … l’EMI, OC et POH, (OntoCode Processus Organisateur de l’Humanité).
Pour terminer, j’évoque le livre d’Alexandra Arcé, psychanalyste jungienne, qui traite de l’EMI tel qu’il ne faudrait pas le faire. Démonstration a contrario.
Il ne faut pas expliquer l’EMI par Jung mais approcher Jung par l’EMI.
C’est ce qui se propose ici.
L’alchimie,
C.G. Jung et l’EMI
Un magnifique article de Miriam Gablier nous présente l’alchimie revue par C.G.Jung. Ce texte prend place dans un numéro à thème, « Alchimie », de la revue Inexploré (n°34 avril 2017). En voici le titre et le démarrage
« Une mue intérieure.
Les textes alchimiques décrivent un grand processus de transmutation.
Et si cette métamorphose était avant tout psychique? C’est l’hypothèse d’un grand nombre de chercheurs, parmi lesquels le psychanalyste Carl Gustav Jung…
S’il y a un chercheur passionné par le versant psychologique et spirituel de l’alchimie, c’est bien Carl Gustav Jung. En effet, l’art royal ne présente-t-il pas, finalement, la possibilité de réveiller une conscience enfouie au plus profond de la matière inconsciente? Cette tradition herméneutique ne retrace-t- elle pas les grandes lignes du processus initiatique du moi – la personnalité -, cherchant à s’acheminer vers la perfection du Soi – l’être essentiel ? Bien que Jung ait été critiqué pour avoir «sur-psychologisé» le Grand Œuvre, il n’en reste pas moins que sa mise en parallèle des archétypes alchimiques avec le processus d’individuation a eu un écho formidable. Il ne fut pas le premier à souligner la dimension spirituelle de l’alchimie, mais la pertinence de son éclairage psychologique contribua amplement au regain d’intérêt pour ce domaine au XXe siècle. Ainsi, le créateur de la psychologie des profondeurs estime que nous sommes tous potentiellement des héros ayant la possibilité d’être initiés par la vie selon des principes alchimiques afin d’actualiser nos qualités essentielles. » (o.c.p.76)
Carl Gustav Jung, nous l’avons évoqué à propos des rêves étonnants de la fillette du psychiatre de papa. Nous nous rappelons que nous avons insisté sur l’inscription de ces rêves sur la trame EMIque. Nous continuons à suivre ce maître dans son autre passion, l’alchimie. Fidèle à notre besoin de rigueur scientifique, nous nous basons encore sur un digest fait par quelqu’un d’autre, ici Miriam Gablier, (qui m’a aussi interviewé pour Inexploré n°2) pour ne pas être tenté de solliciter les sources. (Et cinq pages de Gablier, çà évite de lire bien des livres de Jung !) Pourquoi l’alchimie ? Laissons les citations nous donner la réponse.
« En 1944, Jung publie Psychologie et alchimie, ouvrage dans lequel il indique que « ce serait une impardonnable erreur de ne voir dans le courant de pensée alchimique que des opérations de cornues et de fourneaux… Il existait une “philosophie alchimique”, précurseur titubant de la psychologie la plus moderne. Le secret de cette philosophie alchimique – et sa clé ignorée pendant des siècles —, c’est précisément le fait, l’existence de la fonction transcendante, de la métamorphose de la personnalité. Jung voit la philosophie alchimique comme rien de moins qu’un précurseur de la psychologie moderne, et la pierre philosophale comme une métaphore de l’accomplissement du Soi – complétude jamais réalisée totalement mais vers laquelle nous tendrions tous.
‘‘Héros malgré lui ?’’
Nous sommes donc au départ avec un archétype fort : celui du héros qui se lance dans une aventure, celle de sa propre métamorphose. Bien que cette entreprise soit généralement provoquée par des événements difficiles de sa vie – une crise existentielle, psychologique, provoquant une remise en question -, il n’en reste pas moins que le héros doit également ressentir, de manière plus ou moins consciente, la poussée d’un « feu sacré » en lui. « La sagesse de Dieu appelle un être humain pour l’extraire de l’abîme», indique Marie-Louise von Franz, collaboratrice de Jung et auteure d’Alchimie. Il n’est donc pas seulement question de réparer quelque chose, mais de transcender sa condition pour aller vers une nouvelle étape de son évolution. »(o.c.p.78)
Voilà, les dés sont jetés. L’alchimie est le « précurseur titubant de la psychologie la plus moderne ». Çà « titube » en regard de l’objectivité très scientifique dont se gargarise la psychologie actuelle. Mais, face à EMI et POH, l’alchimie pourrait être bien plus riche que les concepts rigides et les froides statistiques. C’est déjà l’avis de Jung. Allons voir nous aussi. L’arrivée du « héros » ? Eh bien, c’est vous et moi, en quête de l’essentiel et de l’humanité ! Gablier cite beaucoup Marie-Louise von Franz, proche disciple de Jung qui a développé plus avant le thème.
« Certaines choses adviennent qui ne peuvent être relatées, non par souci de discrétion, mais parce quelles sont ineffables… Le secret est donc bien réel», relève Marie-Louise von Franz. Ce qu’il est possible de décrire, ce sont les grandes phases archétypales que le héros va éprouver, notamment les trois étapes alchimiques: l’œuvre au noir, au blanc, au rouge, et la recherche de l’union des contraires pour se rapprocher de l’unité du Soi. » (o.c.p.79)
Associons gaillardement. « Certaines choses… sont ineffables ». On ne peut que les vivre, observer et décrire, en bonne phénoménologie. Elles restent inconceptualisables. Quant aux « phases archétypales » voilà un beau synonyme de nos « étapes EMIques. »
« Œuvre au noir; la «nigredo»
La première phase est celle d’une introspection, d’une plongée dans les abîmes de l’inconscient. C’est celle de la rencontre avec l’ombre. «La nigredo correspond à la nécessité d’aller chercher le matériau le plus noir, le plus vil, le plus inconscient, celui qui est ignoré, refoulé, et que les alchimistes mettent en relation avec le plomb. Sans lui, nous ne pourrons faire de l’or. Pour Jung, arriver à faire de l’or, c’est dégager les souffrances, les blessures, afin de les transformer», détaille Carole Sédillot. Il s’agit de déconstruire ce qui est obsolète, de dissoudre sa matière pour revenir à sa forme la plus archaïque. »(o.c.p.79)
Voilà bien la « subversion » de toutes les structures qui nous tiennent éloignées de nous-même. Mais çà peut faire mal, buter sur des anneaux reichiens coincés et libérer des émotions douloureuses. Pour Jung, c’est l’ombre qui n’est pas nécessairement négative. C’est l’éveil énergétique qui suscite l’obscurité du tunnel. Et faut y aller !
« Ce n’est qu’en acceptant cette ombre en vous que vous parvenez au contenu créatif où se cache le Soi. […] C’est donc exactement dans ce lieu fou et indomptable de l’être, dans ce lieu sauvage ou problématique, que se trouve le symbole du Soi et que sont conférés dynamisme et énergie », développe Marie-Louise von Franz. La nigredo est aussi la nuit noire de l’âme de saint Jean de la Croix, les rudes épreuves éprouvées par des héros mythiques tels Ulysse ou Jason, la descente aux enfers d’Inanna ou Ishtar. Toutes présagent d’un renouveau. «Au fur et à mesure de cet affrontement, se produit une modification de la personnalité que Jung nomme fonction transcendante”», révèle Carole Sédillot. » (o.c.p. 80)
Voilà d’autres associations qui enrichissent notre propre besoin de montrer que le POH se manifeste par de multiples et étonnantes formes, dont la « nuit noire », Ulysse et Jason. C’est avec satisfaction que nous trouvons la « fonction transcendante chez Jung, en résonance avec nos « ressources transcendantes. »
« Œuvre au blanc, l’«albedo».
«Au milieu de la nuit, je vis le soleil brillant d’une lumière d’une blancheur éclatante», déclame Apulée dans Métamorphoses. Au moment où la difficulté pousse le héros vers un lâcher-prise radical, qu’il s’abandonne au mystère, à l’instant où il est initié à une mort symbolique, une bascule opère. Il commence à renaître dans sa nature la plus divine. Tout s’allège, c’en est presque surprenant. «L’illumination peut venir d’un lieu sombre: si nous le chauffons au feu de notre attention consciente, quelque chose de blanc naît, qui serait la lune, la lumière venant de l’inconscient. […] Après la dissolution de l’ego, le nettoyage des croyances et des conditionnements limitants, un nouveau sens apparaît qui permet à l’individu de réorienter sa vie vers plus de cohérence. Quelque chose en lui “sait” et lui permet d’adopter de nouveaux positionnements en conscience. J’ai presque envie de dire que c’est une compréhension intuitive de l’idée qu’au fond, la mort n’existe pas, que tout n’est que transformation. Cela génère un soulagement et une confiance inestimables», détaille Anne Maraud. » (o.c. p. 80)
On reconnait évidemment la lumière au sortir de l’ombre et de la « dissolution de l’ego », alias subversion de la structure mentale. On arrive à l’évidence : « quelque chose en lui sait », « un nouveau sens apparait ». Eh oui, la nature de l’esprit fait feu de toutes les ressources. Mais le commentateur, (Anne Maraud) y va de ses croyances : « la mort n’existe pas ». Voilà un nouvel exemple de dérive spiritualiste. Et maintenant que nous sommes emmenés dans l’intime du lien, dans l’inconscient collectif de Jung, dans cette pléthore d’images dont se délectent les expérienceurs et leurs théoriciens, nous nous éparpillons à nouveau dans les symboles et les croyances les plus réconfortantes. EMI, au secours.
« Œuvre au rouge, la «rubedo »
« Retrouve l’être humain originel à l’intérieur de toi. […] Retourne en ce point qui est l’origine de ta conscience », suggère Marie-Louise von Franz. L’objectif principal de la quête du héros est de manifester son Soi, certains disent sa nature divine. » Derrière le voile, il y a une mémoire qui est plus fine, plus harmonieuse que tous les conditionnements qui la recouvrent. La pierre philosophale est en quelque sorte ce programme initial. Lorsque nous touchons à cette information sacrée, cela provoque un frémissement, c’est inexplicable. C’est une sensation qui nous relie à une qualité d’être authentique, divine… «Si l’on a épousé assez longtemps les hauts et les bas inhérents à toute rencontre avec l’inconscient, un noyau inébranlable, une amande, se forme. […] On peut se retirer dans la maison de la sagesse qui est bâtie sur un roc indestructible », expose Marie-Louise von Franz. « L’alchimie est l’art de libérer des fragments du cosmos de l’existence temporelle et de les ramener à leur perfection, c’est-à-dire l’or pour les métaux, et pour l’homme la longévité, puis l’immortalité, finalement le salut», complète H. J. Sheppard. » (o.c.p. 80 et 81)
Les alchimistes étaient donc déjà des transhumanistes, promettant « longévité et immortalité ». Mais, pour terminer, nous retrouvons Miriam Gablier, qui nous relie à nouveau au corps et qui en énonce l’importance.
« Le corps aussi, de la psychanalyse à la somato analyse » (Meyer 1981)
« C’est primordial que ce soit un vécu corporel parce que ce que nous n’expérimentons pas dans le corps, nous ne l’expérimentons pas du tout! Nous nous faisons matière pour vivre ce processus. Ainsi, c’est parce que nous allons entrer dans la matière, nous incarner et dire oui, que nous pourrons toucher au mystère dans un frémissement sensoriel», précise Anne Maraud. Marie-Louise von Franz l’avait déjà souligné : « C’est le corps lui-même qui doit lui aussi être élevé à un niveau supérieur, de telle sorte que corps et âme ou esprit soient unis. »(o.c.p.81)
Ici se rappelle la sagesse des philosophes scolastiques : « nihil in intellectu nisi prior in sensu », « Il n’y a rien dans l’intellect si ce n’est d’abord dans les sens ». Voilà un satisfecit pour notre démarche « somato-» ! Pour résumer, nous voulons retrouver dans l’alchimie le déroulement de l’EMI, nigredo, albedo, rubedo : énergie jusqu’à l’obscurité, clarté tout au bout et feu de tout l’imaginaire. Gablier nous gratifie aussi de deux encarts fort appropriés, l’un sur l’inconscient, de Freud à Jung, et l’autre sur la « conjonction des contraires », alias dialectique Ethique-Mystique. Lisons. C’est très clair et se passe de commentaires.
« Un inconscient ressource.
« Pour Jung, l’inconscient est réservoir de ressource », souligne Carole Sédillot. A la différence de Freud, il ne conçoit pas l’inconscient comme simplement le lieu du refoulé mais comme le lieu d’une richesse précieuse. Pour lui, les inconscients individuels sont connectés à l’inconscient collectif porteur d’archétypes universels et organisé selon des structures ingénieuses. « Nous savons que l’inconscient lui-même, en tant que pure nature a un équilibre interne. Le manque d’équilibre provient de l’infantilisme de l’attitude consciente. Si vous suivez votre propre passion en vous conformant uniquement aux indications qu’elle vous donne, vous n’irez pas loin » précise Marie-Louise von Franz. Lorsque le héros plonge dans le tréfonds de sa psyché, il s’aventure dans un moule qui possède sa propre logique, son propre principe régulateur, et qui peut devenir source d’une grande sagesse. » (o.c.p 79)
Commentaire malgré tout !
Inconscient = circulez, y a rien à savoir. Mais si, tout là-bas, il y a l’EMI, l’expérience, l’évidence et l’excellence.
« La conjonction des contraires
Un des objectifs qui traversent le Grand Œuvre est d’unifier les principes masculin – le soufre – et féminin – le mercure – car de leur union naîtra le sel. « La psychanalyse jungienne utilise cette conjonction des opposés au travers des symboles de la femme (anima) et de l’homme (animus). Cette conjonction ou union, ou bien encore coït, reflète ce qui se passe devant ces épousailles « mystiques » et « philosophiques ». Ce qui en résulte, le « rebis », se révèle sous la forme d’un hermaphrodite. Ainsi, au terme d’un acte d’amour mené par le roi et la reine, naît l’androgyne » explique Carole Sédillot. » (o.c.p. 80)
Ça se passe effectivement de commentaires. L’association alchimie – EMI par l’intermédiaire de Jung s’impose encore une fois. Par contre l’avant dernière citation qui essaye de clarifier l’inconscient, de Jung à Freud, et qui vient probablement de Gablier, nous montre toute l’ambiguïté de ce terme, inconscient. D’un côté, tout est dit de la richesse et de la profondeur de l’âme humaine : ‘‘réservoir de ressource’’, ‘‘lieu d’une richesse précieuse’’, ‘‘porteur d’archétypes universels’’, ‘‘source d’une grande sagesse’’. On s’y retrouve, avec bonheur ! Mais tout cela passe par la moulinette de l’inconscient, ce qui ne veut rien dire, n’ajoute rien et brouille tout. Ça a déjà brouillé Freud et Jung. Est-ce que ça nous brouillera vous et moi ? Le concept d’inconscient n’a plus rien à faire ici. Has been, dépassé et peut-être même inutile. Parce que nous savons, nous connaissons le POHEMe de la vie, (poème, POH/EMe) nous l’expérimentons et le vivons dans toute sa complexité et plénitude, comme les alchimistes.
Et voici que ce travail de corrélation me vient avec un nouveau livre de 2018.
Alexandra ARCE, Expérience de Mort Imminente, l’approche jungienne, Agnières, Le temps présent, 2018.
Voici la présentation de cette œuvre en quatrième de couverture. « Ce n’est sans doute pas un hasard si, depuis quelques dizaines d’années, les récits rapportant un vécu d’Expérience de Mort Imminente se multiplient. Que cherche à nous faire comprendre l’inconscient ? Pourquoi apparaît-il à notre conscience sous la forme d’un somptueux et pourtant terrifiant ballet de la mort ? Et surtout, que faire de cette expérience ? Dans une approche qui relève de la psychanalyse analytique des profondeurs jungienne, ce livre s’interroge moins sur le sens métaphysique de cette expérience que sur son sens mystique. Les formidables transformations psychiques qui bouleversent parfois les expérienceurs nous révèlent peut-être que l’Expérience de Mort Imminente est une morsure que l’inconscient inflige à l’âme pour la réveiller de sa torpeur hyperconsciente. À travers cette blessure, ce serait une nouvelle vie infusée par la puissance numineuse des archétypes qui s’ouvre à l’expérienceur. »
En fait, l’auteure, psychanalyste, a expérimenté l’EMI dans deux rêves avec obscurité et lumière.
« Dans mon songe, j’étais dehors et j’ai levé les yeux vers le ciel. Il était bleu et totalement dégagé. Une lumière intense en a émané et m’a envahie. Cette lumière n’était pas éblouissante comme la lumière du soleil. C’était une lumière blanche chargée d’énergie. Elle m’a enveloppée et m’a transmis tout ce que je n’arrivais pas à faire parvenir à ma conscience à cette époque. En un instant, j’ai compris la valeur de la vie. Je l’ai comprise non pas comme l’on comprend les choses dans la vie ordinaire, c’est-à-dire d’une manière théorique, progressive et compliquée, mais je l’ai compris en le vivant, en ressentant la joie, l’amour et la paix qu’elle implique, comme si ces qualités m’étaient miraculeusement transmises. Au contact de cette lumière, des scènes de la vie quotidienne récente me réapparaissaient. » (o.c.p.25)
« J’ai fait à nouveau le même genre de rêve un peu plus tard. Cette fois, la surprise n’a pas été la même que la première fois. Dans mon rêve, j’étais à l’intérieur de la maison de mes grands-parents. Je voyais la porte en bois blanche qui fermait l’accès à leur chambre et le baromètre en bois, suspendu au mur à côté. Je me souviens m’être arrêtée face au baromètre avec une légère angoisse, pressentant ce qui allait arriver sans en connaître pourtant la nature. Quelques secondes sont restées suspendues dans un instant d’inquiétante étrangeté avant que la lumière blanche n’irradie du baromètre. Elle m’a enveloppée comme la première fois et m’a rappelé que je ne devais pas me laisser prendre au piège des illusions : les contraintes. » (o.c.p. 27)
Tout y est et les mots importants résonnent comme les nôtres : « ballet de la mort, mystique, torpeur, hyperconscient, mystère, lumière intense, énergie, joie, amour, paix, angoisse, piège des illusions, inquiétante étrangeté » (o.c.). Quel beau cadeau. C’est pain béni, archétype ! Pourtant ce livre nous répète le traitement le plus courant de la merveille EMIque : l’expliquer par une science affine, ici la psychanalyse jungienne.
Mais ce ne sont que des interprétations variables, partielles, alors que nous, nous empoignons l’invariant universel !
Il ne s’agit pas d’expliquer l’EMI par Jung
mais de comprendre Jung par l’EMI.
Parce que… Notre auteur reprend fidèlement les descriptions classiques des expérienceurs et les affuble de concepts jungiens. Mais. Mais, elle termine de façon décevante :
- si on parle tant des EMI, c’est qu’il y a une épidémie qui passera, comme l’épidémie de soucoupes volantes il y a soixante ans ;
- et Jung a écrit un texte sur les soucoupes volantes (que je ne connais pas) ; circulez, y a rien à voir, çà va disparaitre comme une épidémie et terminer fake news comme les soucoupes volantes.
Reprenons. Il ne faut pas expliquer l’EMI par Jung
(ou Freud ou la conscience délocalisée)
mais comprendre Jung par l’EMI.
En cette même matinée, j’ai projeté un nouveau titre à mon blog EMI, le douzième de titre !
L’EMI
L’EMI n’est pas ce que vous croyez,
elle est bien plus.
L’EMI guérit la mort
et exalte la vie.
L’EMI est Initiante
et révolutionne la psy.