Actualité
La guerre des écoles
revient en France !
Guerre des Ecoles psys ? On connait !
Non. Guerre des Ecoles dédiées à l’apprentissage de la lecture pour nos chérubins.
Lecture syllabique contre lecture globale
Et c’est même au titre des neurosciences qui prennent les commandes de la France.Le ministre de l’Education vient d’imposer la méthode syllabique : acoquiner des lettres et des sons plutôt que des mots et du sens. Et çà se réfère aux… neurosciences et à l’un de ses meilleurs chercheurs que nous chérissons aussi et citerons longuement à la fin de ce volume, Stanislav Dehaene (Le code de la conscience, Paris, Odile Jacob, 2014)
Et si les deux méthodes d’apprentissage se complétaient ? Des sons, des lettres, des mots, des choses et du sens ? Les enseignants se rebiffent, eux qui « intègrent » spontanément et gaillardement comme nous. Pour Dehaene, une perception reste inconsciente en dessous de 0,3 seconde puis se conscientise à 0,3 seconde et lance l’action à 0,5 seconde. Est-ce qu’on va découper ces trois temps et imposer l’un d’eux ? La guerre des écoles entre psys c’est du même acabit. Notre démarche à nous va au-delà, vers l’intégration, par la prise en considération de la pluralité des méthodes et de leur complémentarité.
Et si la psy, intégrative, devenait un modèle d’unification et de pacification, « en même temps » ?
Notre livre : Psychanalyse Pléni-Intégrative : suite n°7
L’actualité refait surface. Fake news et post vérité en 140 signes ! C’est la nouvelle épistémè (savoir) pour ne pas dire évidence. Mais Voltaire (me semble-t-il) affirmait déjà : ‘‘Médisez, il en restera toujours quelque chose’’. C’est pour échapper à cet ‘‘ah ha de l’interprétation juste’’ (Lacan) que je m’emploie à argumenter et prouver malgré tout. Nous sommes des êtres de pensée et nous ne lâchons que pour de bonnes raisons. Association encore. Freud n’appréciait une musique que lorsqu’il savait pourquoi. Mais, association libre encore : appréciait-il puis savait-il ou savait-il avant d’apprécier ? Quelque chose ne colle pas ! EMI, help !
Aujourd’hui même je reçois la revue Sciences Humaines (nov. 2016) et je tombe sur deux textes traitant de la lecture. Les voici.
Umberto Eco : dans la tête du lecteur
Voici notre thème décliné par Umberto Eco mondialement connu pour son roman « Le nom de la rose » et un peu moins pour son œuvre de sémioticien (spécialiste des signes et significations), à savoir la présentation de la rencontre de l’écrivain et du lecteur.
« Lector in Fabula parait en 1979, et Eco y met en place deux acteurs : un auteur, qui énonce un discours, et un lecteur, qui le déchiffre. Au milieu, il y a un texte. Or celui-ci, explique Eco, est « plein de non-dit ». Pour faire son œuvre, « il veut que quelqu’un l’aide à fonctionner ». Ailleurs, il écrit que « les romans sont des machines paresseuses ». Bref, le rôle du lecteur est très important, car c’est lui qui va interpréter le texte tout comme un musicien exécute un morceau de musique : à sa façon. De quoi va-t-il se servir pour cela ? D’une sorte de dictionnaire mental ? Non, explique Eco, mais de son « encyclopédie personnelle » à savoir tout ce qu’il sait sur le monde, tout ce qu’il a retenu de ses lectures précédentes, ce qu’il sait de l’auteur, etc. : un ensemble indéfini de connaissances et de compétences à l’aide desquelles il va faire une hypothèse sur le sens du texte. Ici, il faut préciser que ce que vise en particulier Eco, c’est une interprétation de la nature et du fil du récit (qu’il appelle « fabula »), son pitch en quelque sorte : « c’est l’histoire d’un jeune parisien … » Auteur modèle, texte et lecteur modèle… [C’est nous, ça ! ajout de Meyer]
« Le lecteur est donc conduit à imaginer un « auteur modèle » auquel il puisse attribuer l’interprétation qu’il donne de son texte. Quant à l’auteur, il fait lui aussi une conjecture, encore plus risquée : celle d’un « lecteur modèle », dont l’interprétation corresponde à un monde possible, si ce n’est exactement celui que lui-même a imaginé dans le détail… Cette interaction entre l’auteur modèle, le texte et un lecteur modèle, lorsqu’elle est « heureuse », scelle un contrat de « coopération textuelle » qui, qu’on le veuille ou non, signale les limites à l’intérieur desquelles la sémiotique interprétative d’Eco entend se déployer… [ça se complique ! ajout de Meyer]
« Deuxième cas : celui d’Œdipe roi de Sophocle. Peut-on dire, comme a pu le faire Sigmund Freud, qu’il parle du complexe d’Œdipe cinq siècles avant notre ère ? C’est moins évident, mais acceptable : si de toute évidence, Sophocle n’avait pas Freud pour lecteur modèle, son texte, parce qu’il insiste sur l’aveuglement du héros, a bien pour objet une forme de refoulement.
« Troisième exemple : l’analyse des écrits d’Edgard Poe par Marie Bonaparte conclut qu’il s’agit de l’œuvre d’un « impuissant total », car ses héros le sont, ce qui à rebours induit une lecture pathologique de ses contes. Eco considère qu’on sort du domaine de l’interprétation pour basculer dans celui de l’utilisation critique des textes. L’opération n’est, de son point de vue, pas légitime ou du moins sort du champ de l’analyse textuelle. » (Nicolas Journet o.c. p. 54 à 55)
Et nous retrouvons la psychanalyse. Quitus pour Freud et l’Œdipe. Ça peut passer. Négatif pour Marie Bonaparte qui a introduit la psychanalyse en France. Et vous ? Continuons dans Sciences Humaines qui nous apprend que …
L’empathie vient en lisant
« Des examens basés sur une IRM ont montré, qu’en lisant, l’homme mobilise les mêmes aires cérébrales que celles utilisées pour reconnaitre les sentiments d’autrui (processus appelé « théorie de l’esprit »). De même, lorsqu’un protagoniste tire sur une corde, le lecteur fait appel à la zone du cerveau qui permet de saisir un objet. Plus il est impliqué émotionnellement dans l’histoire, plus il est susceptible d’améliorer son empathie. A noter que la qualité littéraire des histoires est déterminante dans le processus. « La complexité des personnages littéraires aide le lecteur à se faire une idée plus sophistiquée des émotions et des motivations d’autrui ». (Florine Galéron o.c.p.13)
Spinoza et le conatus
Voici un troisième avis sur la lecture. Là, il s’agit d’un philosophe qui disserte sur les politiciens qui veulent affecter émotionnellement l’autre. Alors, on se laisse affecter ? « Les affects de la politique » de Frédéric Lordon (Seuil 2016). L’auteur se réfère à Spinoza et à son fameux conatus qui est « la puissance même comme élan d’activité » (p.17).
« Car lire, c’est sortir de soi. Et voilà d’emblée indiquée toute la difficulté : comment sortir de soi quand le rapport au monde qu’instaure le conatus est par construction égocentré et projectif ? La réponse est qu’on ne le peut jamais complètement. Mais qu’on le peut quand même dans une certaine mesure – qui se gagne par un constant travail.
Lire, c’est donc élaborer en première personne à partir d’un matériau, d’une œuvre, fournie par un autre, jusqu’à en faire une œuvre de degré deux, si bien que, ayant échappé à son auteur d’origine, l’œuvre au total n’est que l’intégrale de toutes les variations d’ordre n produites par les lectures et leurs circulations.
Car avant de déformer pour son compte — activité à encourager hautement -, il faut sans doute d’abord avoir fait l’effort du décentrement pour, s’écartant de ses propres manières, entrer dans la manière d’un autre, entrer dans l’économie intellectuelle qui se trouve là proposée – c’est-à- dire s’extraire de sa complexion : lire hors de soi. Ça n’est pas tout à fait lire que de lire la chose d’un autre mais en ne faisant que se chercher soi-même. Et en étant fâché de ne pas se retrouver entièrement. La lecture comme exercice nécessairement projectif est donc ambivalente : elle est au principe de la création secondaire qui prolonge l’œuvre au-delà d’elle-même ; elle l’est également de la recherche hermétique de soi dans l’autre. Toute la question est donc ici celle de la « certaine mesure » : la mesure de la sortie de soi et du décentrement – pas bien grande lorsque le lecteur n’entre dans la lecture qu’avec à l’esprit ses marottes. La plupart du temps d’ailleurs il est voué à être déçu de ne pas les retrouver toutes : « il fallait parler de mes choses, or elles n’y sont pas»! (o.c passim p.7 à 10)
Ici nous constatons toute la différence de style d’un écrivain (Umberto Eco) et d’un philosophe (Lordon). J’essaye d’imiter tantôt l’un, tantôt l’autre. Oui ? Il ne reste donc qu’à inscrire notre texte aussi dans le registre du récit, du conte ou même du roman sinon du mythe et nous passons subrepticement à la quatrième séquence EMIque.
Etape 4 : La subversion de la structure sociale et
l’expansion de l’intime du lien
« Non mais, il se prend pour qui » ? (Nabila, au couteau affûté). Un type du côté de Strasbourg, ni vu ni connu ! Il ressemblerait quand même un peu à ces chers disparus qu’on vient de rencontrer comme s’ils étaient bien vivants : Sigmund, Sandor, Carl Gustav, Jacques, Umberto… Certes, ils ressemblent à des silhouettes de fantôme mais on les fait revivre ici. « Mais lui, s’il était véritablement un fantôme, genre Pepper, deep mind, le nouveau logiciel antidéprime ou un casque à réalité virtuelle ? Nous revoilà dans le numérique ! L’intime du lien nous connecte avec les êtres chers, vivants, déjà morts et même virtuels. Eh bien, ce seront donc tous les trois ». J’aime bien son doux baratin issu du Grand Est profond. Ça fait pourtant réel et vrai, bien que venant d’outre-tombe et des chers maîtres. Enfin un gourou, cet idéal que j’appelle inconsciemment de tous mes désirs et depuis si longtemps !
Réalité virtuelle versus Pleine Présence
Nous vivons cette écriture/lecture comme une plongée dans l’inconnu. On pourrait compléter par … monde virtuel ! Volupté, agapé, félicité. Faut pas exagérer. On pourrait se retrouver dans un jeu vidéo genre second life. Mieux encore, chausser l’un de ces nouveaux casques à réalité virtuelle. Et tant qu’à fantasmer, pourquoi ne pas évoquer la réalité augmentée ? En sommes-nous là ? Aussi faudrait-il en sortir. Au mieux on s’endort. Ou alors, comme disent les psychanalystes : faut se donner la castration. Non. On y reste.
Certes avec la lecture, nous évoluons dans un cycle temporel. Mais l’essentiel ne réside pas dans l’attention aux mots, phrases, idées, concepts et images. L’essentiel se déroule à un autre niveau, « sur une autre scène » (Freud). Ça se concocte comme une méditation du genre vipassana, occidentalisée en sophrologie (Caycedo) ou bodyscan (Kabat-Zinn en sa Pleine Conscience). Nous nous focalisons sur un segment du corps et balayons ainsi tout le corps en ses douzaines de lieux parce que la concentration sur un objet ne tient qu’une dizaine de secondes. C’est la Gestalt Psychologie qui nous l’enseigne à travers l’observation du cube qui nous fait sauter automatiquement d’une face à l’autre.
Schéma 1: le cube comme Gestalt (forme) et le processus de concentration
Au niveau superficiel, on zappe d’objet en objet. Au niveau profond, l’état méditatif se développe de façon progressive et continue, d’autant mieux qu’on ne s’y attache pas. Alors allons-y pour la lecture flottante. Même si vous quittez les mots que j’aligne avec délice, l’effet reste là, analytique. Ça lâche. (Je pourrais ajouter « avec excitation » puisque j’attends d’une minute à l’autre le livreur avec cinq cents exemplaires du tome II de la nouvelle trilogie), le livre rouge (Meyer oct. 2016).
Schéma 2 : le processus méditatif par concentration sur les segments du corps
Ressaisissons-nous ! Nous sommes plongés dans une certaine réalité. Et elle est rien moins que virtuelle. Il s’agit de la réalité la plus réelle qui soit puisqu’elle organise/génère mon être humain, ma transcendance hors du règne animal. Cette réalité est rencontre entre auteur et lecteur, rencontre entre deux « modèles » selon Umberto Eco. A propos, ça vous fait quoi d’imaginer une grosse palette avec plein de livres rouges, cinq cents ? Pouvez-vous visualiser la scène ? En tout cas, moi, çà me fait écrire. Ça coule. Je termine ici le tome III pour compléter la trilogie (réédition du Manifeste 2010). Avec cette nouvelle saltation/scansion/rupture d’écriture, nous sommes même dans le mode d’emploi de cette réalité. Faut que ça saute. Au départ, c’était la structure clivante (genre langue de bois comme cette nuit lors du troisième débat entre Trump et Clinton, désolant !) A l’arrivée, maintenant, c’est la structure amalgamante.
Subversion de la structure amalgamante et puissance intégrative.
Peut-être vous êtes-vous laisser aller à cette immersion, subversion, submersion. Peut-être vous sentez-vous scotché à cette douce réalité. Volupté, agapé, félicité. Mais il faut dormir, ou s’occuper des enfants ou préparer à manger ou répondre aux envies de partenaire… Les psychanalystes parleraient donc de castration.
Faut même la donner soi-même. Au couvent, je me donnais des coups de fouet sur les fesses ! La mère doit « donner la castration » à son enfant (Françoise Dolto) pour l’humaniser. Non. C’est EMI qui accomplit cette tâche. Et elle m’évite même la frustration ? Oui.
Nous quittons l’objet actuel de la concentration, le gros orteil (Kabat-Zinn), le terpnos logos (discours hypnogène de la sophrologie), les mots que j’égrène allègrement. (Ils ne sont pas encore arrivés, les livres !). Mais nous restons dans le processus EMIque qui nous connecte au processus humanisant. Nous troquons seulement l’objet de l’attention (la face inférieure ou supérieure du cube) et continuons à accéder à notre être profond. Les psychanalystes, (encore eux) parleraient de régression. On retournerait à quelque chose de perdu, d’enfui sous les décombres. Non. Nous rencontrons simplement l’être essentiel avec ses obligations existentielles. « Après l’extase, la lessive », comme le dit le livre de Kornfield. Non, ce n’est pas cela non plus ! L’extase et la lessive. Ça s’associe, sans s’amalgamer pour autant. Si ce n’est donc pas de la régression, serait-ce de la progression ? Non plus. Faut rester dans le présent, en Pleine Présence. Alors appelons cela « pléni-gression ». Nous allons vers la plénitude du moment, associant intérieur et extérieur, extase et lessive, écriture et lecture, propositions (de l’auteur) et émotions (du lecteur). Le travail intérieur nous fait transcender l’extérieur et expérimenter l’état transconscient.
Pour ne pas rester avec le seul apéritif de l’Onto-Psy, voici quelques grignotages, sinon ça devient binge drinking et même la toute nouvelle alcoolorexie (boire pour ne pas manger ni grossir !). Ces apéricubes se présentent avec le tableau de l’EMI tellement évoqué déjà. Ici, il s’agit de la première mouture de ce tableau qui ne retient que les trois ressources centrales (énergétique, mystique et symbolique). Entre temps je redonne aux étapes une et cinq toute leur importance. Nous le trouvons à la fin du chapitre onze.
Tableau : subversion des structures, résistances en stress et en choc, et accès aux purs processus inconscients
Présence au rêve
Le tome II est arrivé vers 16 heures. A 17h, je l’apporte aux seize élèves en musicothérapie qui sont à la Somatoseraie. Je le dédicace à mes deux assistantes qui l’ont aussi tapé, et le soir je me replonge dans l’introduction : terrorisme, inégalité, four climatoire et les psys, et la psy. La nuit je fais un rêve. Je suis à un congrès où je dois donner une conférence. Je dois acheter le livre du congrès, quarante euros (au lieu de 25, pour le mien). Je le feuillète et tombe sur des cartes géographiques et des plans de la ville, plein, plein de plans, en début de livre et à la fin. Peu à peu je me rends compte qu’il n’y a que des cartes routières et pas le programme du congrès. Je ne trouve donc pas les indications de ma conférence dont je ne me rappelle pas le thème. Ça ne m’affole pas, sachant que je pourrai préparer la question en soirée encore. Je vois passer des congressiste/touristes en colonne. Je leur demande s’ils ont le programme. Ce sont des Danois. On ne se comprend pas très bien. Ils ne l’ont pas. Feuilletant encore mon bouquin, je tombe sur les feuilles centrales qui reproduisent une ville avec, au centre, des gratte-ciel blancs, juste leur silhouette blanche au milieu de la ville. Ça me rappelle que hier il était question du Brexit dur et on projetait la City en arrière-fond. Récemment j’avais lu que le fameux gerkin, le cornichon, qui fait la fierté de cet urbanisme très libre, commençait à être caché par d’autres gratte-ciel beaucoup plus moches. Voilà les « restes diurnes » qui informent le rêve selon Freud.
Au réveil, j’étais étonné de ce rêve. Puis j’ai compris qu’il s’agissait de mon livre. Congrès, oui, c’est logique. Carte et plans ? Enigme. Petite déception. Puis j’associe avec le GPS. J’assimile mes tableaux et schémas qui donnent le déroulement de l’EMI Initiante à un GPS. Le cycle en cinq étapes est connu, validé et il ne s’agit que d’en indiquer les séquences. GPS en attendant Galilée (le système européen qui doit nous libérer du système américain). GPS. Nous y sommes. Cinquième séquence. Faut désamalgamer et non pas castrer ou frustrer. Seulement reconnecter la situation présente et l’enrichir de toute la richesse des ressources transcendantes : volupté, agapé, félicité. Ça me va. GPS psy, GPS ontopsy. Ça colle aussi avec la toute dernière trouvaille de l’onto-psy générative. Elle ne s’acquiert pas. Elle est innée comme la grammaire générative de Chomsky et des petits enfants. Et moi je suis la carte routière (et le gerkin, cornichon ?) Les ressources libérées par le cycle EMIque réintègrent la situation objective, à savoir l’enseignement de ce livre. Alors allons-y. En Pleine Présence. Retrouvons Noam Chomsky et sa grammaire générative que je détourne en psychologie générative. Vous vous rappelez les quatorze nouveautés dont chacune est générée par les précédentes ?
Grammaire générative
et Onto-psy(chologie) générative
Reprenons ce thème présenté ci-dessus. J’ai aligné une première douzaine d’innovations (et même quatorze à la douzaine). J’ai essayé d’accréditer qu’il ne s’agit pas d’une juxtaposition de faits due au hasard (et à mes insomnies) mais qu’il y a une logique, mieux encore un processus qui génère un élément après l’autre, qui l’engendre en quelque sorte dans ses entrailles à partir de ses gênes.
- L’intégration du corps à la psychanalyse
- débouche sur la psychanalyse pléni-intégrative
- qui transforme le rebirth en pneumoanalyse
- et manifeste le cycle EMIque.
Voilà les quatre générations principales engendrant quatorze développements. Continuons avec cinq bébés encore plus prometteurs.
- 1) L’EMI n’est que la manifestation ponctuelle du
- 2) Processus Organisateur de l’Humain (POH) et
- 3) l’Inspirateur de la Mystique et de l’Ethique Universelles
- 4) seules à même d’unifier l’humanité et de
- 5) démanteler le four climatoire en construction.
Nous pouvons tirer deux enseignements formels de cette cascade grammaticale et gestationnelle, en particulier une nouvelle validation de l’Onto-psy qui n’est pas un ensemble d’hypothèses à la Freud, mais la réalité de la vie inscrite en chaque humain. Référons-nous directement à la grammaire générative de Noam Chomsky même si le détour est ardu. (in Wikipédia, grammaire générative).
« La grammaire générative et transformationnelle est une théorie syntaxique s’inscrivant dans le courant de la linguistique générative. Majoritairement présente en Amérique du Nord, elle s’est développée depuis 1957 sous l’impulsion de Noam Chomsky. Cette théorie tente de caractériser la connaissance de la langue qui permet l’acte effectif du locuteur-auditeur…
La grammaire générative est basée sur la distinction compétence – performance … Selon Noam Chomsky : « La grammaire d’une langue propose d’être une description de la compétence intrinsèque du locuteur-auditeur idéal. Si la grammaire est, de plus, parfaitement explicite … nous pouvons, non sans redondance, l’appeler grammaire générative. »…
Ainsi, la grammaire générative se veut explicative dans le sens où elle doit chercher à comprendre l’organisation du système cognitif permettant au locuteur-auditeur de formuler un ensemble infini de phrases, porte son observation non sur la production (performance) en tant que telle, mais sur les mécanismes permettant la construction de ces énoncés (compétence). Ainsi, elle tente d’expliquer les règles que le locuteur applique de façon intuitive… Selon l’axiome de la théorie générative, chaque locuteur partage une connaissance tacite de certains universaux linguistiques qui lui permettent d’apprendre sa langue maternelle. Toutefois, les langues varient les unes des autres et d’un locuteur à l’autre. En d’autres termes, la syntaxe est composée par des universaux et par des variables. La conséquence de cette observation amène une question primordiale : « De quelles hypothèses initiales sur la nature du langage l’enfant part-il pour faire son apprentissage linguistique ? Quel est le degré de spécification et de détail du schéma inné (définition générale d’une “grammaire”) qui devient progressivement plus explicite et différenciée, à mesure que l’enfant apprend sa langue ? »
En plus simple. La grammaire est innée et non apprise. Papa et maman n’enseignent pas la syntaxe au bébé qui commence à comprendre et à parler tout seul ! Il s’agit d’universaux, synonyme de nos invariants, et de variables. Nous considérons ici le locuteur/auteur mais incluons évidemment le lecteur/auditeur qui comprend spontanément comme le bébé. Oui, c’est çà ? A partir du moment où vous acceptez le postulat de base à savoir que le fonctionnement humain est un processus inné comme la grammaire, nous pouvons en déduire trois vérités indéniables.
- 1) Ce qui se décrit dans ce quinzième livre est le résultat d’une démarche humaine (partant du grand bébé jusqu’au petit vieux) inspirée et générée par la grammaire onto-psychologique, à savoir la réalité du fonctionnement humain de la lessive jusqu’à l’extase et vice versa. Cette démarche, ici, la mienne, comprend :
- des innovations techniques, thérapeutiques,
- de nouvelles observations issues de ces créations,
- des systématisations scientifiques générées par ces deux vécus.
Tout comme la grammaire locutoire est donnée à bébé, la grammaire essentielle et existentielle, donc universelle, s’impose à moi. Il aura quand même fallu plus d’un demi-siècle ! - 2) Ça peut aller plus vite pour vous si vous acceptez ma démarche comme GPS et Galileo et si vous vous engagez à faire le même chemin. C’est ce que j’essaye de tirer comme fil conducteur de votre lecture : cheminer, avancer, transcender (aller au-delà).
- 3) Et maintenant vient l’interrogation cruciale des esprits chagrins : quelle est la valeur scientifique de tout cela ? Chacun des quatorze (+ cinq) items essaye de se légitimer de par lui-même, notamment dans ce livre. Mais il vient une nouvelle validation de par cet ensemble génératif. La simple réalité que chaque élément s’emboîte dans cet ensemble à une place logique apporte sa part de confirmation et de validation.
Nous n’inventons pas ici. Nous ne créons pas du neuf. Nous découvrons et redécouvrons humblement la réalité, celle de l’humain et de son processus d’humanisation. Et ce n’est déjà pas mal. Et ça permet de vivre une vie bonne et, espérons-le, de survivre en tant qu’espèce humaine. Pour cela il faut accepter et s’engager et avancer.
Et c’est parti pour des textes professionnels à prétention scientifique (donc raisonnés et argumentés). Il y a beaucoup de choses à savoir, pouvoir et avoir. J’espère que ce ne sera pas un devoir mais une expérience plénière et même fondatrice.