Voilà plein de promesses. La psychanalyse qui intègre pleinement. L’EMI qui manifeste le fondement ultime de l’humain. L’analyse enfin en son logiciel, qui décompose l’homme complexe en ses éléments constitutifs et qui révèle son code source. Pouvons-nous tenir la promesse ? Les chapitres à venir et la conclusion relèvent le défi. Aller au bout du chemin alors que la psychanalyse classique ne fait que mi-parcours. Elle nous emmène de l’inconscient au conscient, de l’insu à la théorie. Maintenant faut pousser jusqu’au transconscient et à la transcendance.

 

Retour à la quatrième partie :

la Psychanalyse Pléni-Intégrative
et son programme :
le modèle Essence > Existence  > Transcendance (ET)

 

Çà se travaille, évidemment. Dans le caisson de l’IRMf, on observe que la modification de l’état de conscience « synchronise » le fonctionnement du cerveau. Ça connecte et reconnecte les circuits différenciés et ça débouche sur la plénitude. Dans le corps, ça se « syntonise » : la musculature lisse des viscères se met dans la tension génératrice de la volupté énergétique. Et le cœur, de son côté, se « sympathise ». Ce qui surgit subitement en EMI traumatique, se travaille ici patiemment. Nous indiquons les modes d’emploi.

La psychanalyse, élargie aux somato- et socio- analyses, en est l’un des accès privilégié. Les mots qui désignent ces nouvelles étapes peuvent déranger. Plénarisation, plénitude, transconscient, transcendance. Vous connaissez certainement déjà l’un ou l’autre de ces processus et états d’être. Mais à présent, il faut les caractériser, phénoménologiquement, et les rendre opérationnels. Ça se passe simplement dans nos vies quotidiennes : volupté, félicité, agapé (=amour). Mais les patients ne connaissent pas et les analysants languissent après. Ça se passe dans nos corps, esprits et cœurs. Encore faut-il savoir comment. On laissait cela aux clergymen, gourous et autres magnétiseurs. Non, ça nous concerne pleinement. L’EMI nous en apprend l’essentiel. Que provoque la fabuleuse musique de la neuvième ? Elle fait fondre nos blocages et structures trop rigides. Puis elle nous submerge des ressources qui nous transcendent. Chez Schiller, les mots sont plus simples et parlants : joie, ivresse, magie, reliance, frère, père, dieu, baisers, victoire, enlacement, étoiles, nature. J’oubliais, l’amour. Ce modèle ET (comme l’extraterrestre tout chou) nous cueille dans notre essence (les processus inconscients), nous accompagne dans l’existence (consciente et opérationnelle) et prône notre meilleure part, transcendante. ET n’oublie pas la mort et l’annonce même comme l’extase suprême. Voilà pour ce nouveau programme de la psychanalyse (ici, pléni-intégrative). Il enlève la peur de la mort et nous prépare à l’extase. Chez les larrons crucifiés aux côtés de Jésus, celui qui rejette la contrition est voué à l’enfer, celui qui lâche prise est promis au paradis. Pouvez-vous, vous aussi, subvertir vos nouvelles préventions ? Car ce n’est pas terminé.

L’EMI n’est que la manifestation ponctuelle du
Processus Originaire de l’Humanisation.
Par conséquent, il jette les fondements de l’éthique qui garantit la transcendance humaine.

 

That’s it. Jetez à nouveau ce livre dans un coin. Criez un bon coup. Plus fort, pour que l’énergie se libère et vous inonde de volupté. Car la psychanalyse n’est pas seulement un savoir mais plus encore un savoir-faire et un savoir-être. Et ça passe aussi par la lecture de ce livre. Y-a-t-il encore un coin où le jeter ?

J’ai annoncé la véritable avancée épistémique (en savoir) et scientifique (en validation) avec cette expression étrange qu’est POH, Processus Organisateur de l’Humanité. Cela renvoi l’EMI au simple rôle de manifestation de ce POH. Là nous entrons dans le monde des hypothèses, comme Freud (avec l’inconscient), Moody (avec la conscience délocalisée). Pourtant, l’évidence triomphe là encore.

Il y a des centaines de milliers d’années, un être humain a émergé de la vie animale et s’est différencié (de 2% par rapport au génome des grands singes) mais beaucoup plus psychologiquement et socialement. C’est nous qui mettons ces singes en cage et pas l’inverse. Eh bien, l’hypothèse, je le répète, veut que le processus d’humanisation s’exprime par l’EMI. Sinon, What else ? Qu’est-ce que ça pourrait être d’autre ? Il faut que ce soit un processus unique et universel comme seul l’EMI le réalise. CQFD. L’enjeu est tellement énorme qu’un peu d’humour évite le stress et le clivage. Pas d’OBE (Out of the Body Experience). Faut garder les pieds sur terre, il y a 270000 années, en Afrique du Sud. Bien plus tôt ailleurs. Et pour aggraver mon cas, laps et relaps : ce processus d’humanisation universel qui se révèle par l’EMI fonde l’éthique humaine et la mystique.

En attendant nous ne possédons vraiment que les deux bouts : l’EMI d’un côté et l’éthique de l’autre. Le POH est au milieu, c’est comme moi entre mon grand-frère et ma petite sœur. Et vous savez combien je me suis démené pour exister. En attendant, c’est l’EMI que nous tenons fermement. Nous retrouvons les nœuds borroméens de Lacan. Si l’un des anneaux lâche, tout se défait. Cultivons donc notre anneau EMIque au moins autant que les anneaux reichiens (et chakras). Expérimentons. Dégustons. Comme un Nespresso. What else ?

Avant de foncer tête baissée dans les trois premières parties à la facture bien classique, je vous propose un nouveau rallye à travers le cycle EMIque et, ce coup-ci, en tant que lecteur.

L’immersion dans cette lecture pourrait être
une psychanalyse (sauvage ?) et
une Expérience de Mort Initiante

 

Après m’être permis une écriture EMIque, je vous propose une lecture EMIque et donc analytique. Reprenons le cycle EMIque et appliquons-le à vous-même. Cinq étapes (plus une). Chaque étape en deux séquences : subversion de structure et submersion par les ressources transcendantes.

Etape 1 : Subversion de la structure clivante et envahissement du bien-être

Vous pouvez vous coltiner cette lecture pour différentes raisons :

  • enrichir votre savoir avec de la théorie,
  • acquérir de l’avoir avec de nouvelles méthodes,
  • développer votre pouvoir de thérapeute,
  • ou, plus prosaïquement, faire votre devoir.

Voilà les attitudes un peu rigides qui constituent les structures clivantes et qui vous empêchent de vous immerger dans leurs antidots : l’intuition, l’empathie et le feeling dont nous avons fait l’attitude même de l’analyste. Mais comment faire ? Prenez la main qui vous est tendue ici. Certes ce n’est pas celle d’un universitaire, ni d’un gourou, ni de quelqu’un de bien connu. Et pourtant vous pouvez trouver ici rien moins que le Graal. « Par contre il est prétentieux ! » Acceptez juste ceci : ce livre est traversé par quatre fils conducteurs. Quatre, c’est déjà pas mal, contrairement au marketing politique. Et quel est leur fil conducteur à eux ? Une seule idée par jour, à marteler sans modération ! A l’inverse, les voici, les nôtres, les quatre :

  • une réflexion professionnelle classique sur les psychanalyses existantes; ça donne certes du savoir mais y a du neuf en plus ;
  • la critique de ce classicisme pour ne pas dire archaïsme, par toutes nouveautés : autres psychothérapies et nouvelles (somato- et socio-) analyses, neurosciences, psychologie expérimentale, mises à jour anthropologiques et spirituelles ;
  • une démarche personnelle de soixante années, la mienne, comme GPS à suivre (éventuellement) dans sa créativité générative : quinze nouveautés majeures que vous lirez dès que vous aurez subverti la structure corporelle et accepté mon écriture parfois EMIque ;
  • enfin, votre lecture EMIque à vous que je stimulerai régulièrement.

N’oublions pas que la psychanalyse est foncièrement expérientielle et qu’elle ne vaut que tant qu’elle suscite ces vécus personnels que nous susciterons longuement. L’EMI traumatique est un vécu expérientiel et l’EMI initiatique l’est tout autant. A moins que ça, ce n’est que devoir et ce dernier est passé de mode. O.K. Çà lâche ? Ça fait du bien de s’accrocher à ces quatre brins. On pourrait les tresser en natte, çà ajouterait de la sécurité au fun. Et çà éveillerait progressivement, une douce euphorie. Quinze nouveautés, dites donc, plus quelques autres !

Etape 2 : Subversion de la structure corporelle et engagement dans la volupté énergétique

« Il se moque de nous. Mais ça me titille. Et si des fois. Je me sens déjà mieux. » Çà titille dans le ventre et aiguise l’esprit. J’y vais, j’y vais pas ? Je me laisse submerger ? Il nous promet quinze innovations, créations de méthodes, nouveaux concepts, jusqu’aux origines de l’humanité… A défaut de coup de massue sur la tête ou de caillots dans vos coronaires, à savoir trauma et coma, ou en alternance avec vos méditations habituelles, vous pouvez aussi ressentir que quelque chose d’important se passe, à commencer dans votre ventre. Voici ces premiers apports :

  • l’officialisation des thérapies psycho-corporelles sous les termes scientifiques à racines grecques : somatothérapie, somatoanalyse, et somatologie leur science spécifique ;
  • l’abord pluriel des psychothérapies, somatothérapies et sociothérapies et leur intégration par la méthode structuraliste qui en fait ressortir les deux invariants : la caractéristique de l’être thérapeute et la cure séquentielle ;
  • le développement de la quatrième et dernière étape de l’intégration des psychothérapies grâce à son extension exhaustive à toutes les méthodes, à la rigueur méthodologique et épistémologique et à la mise en œuvre personnalisée par chaque praticien ;
  • la même démarche intégrative des théories psy par la modélisation de la situation thérapeutique en un schéma structuro-fonctionnel qui se décline en six modèles spécialisés ;
  • en particulier les modèles positionnel (socio, duo, solo), ontogénétique (six étapes de développement) et ontodynamique (maîtrise, jouissance, expérience plénière, volonté d’expansion) ;
  • l’intégration des centaines (quatre cents pour le DSM 5) de pathologies par le modèle ontopathologique;
  • le modèle sociodynamique avec ses quatre constellations successives : conflit, sécurité, consensus, don altruiste.

On n’est qu’à sept nouveautés et je n’ai pas insisté sur ce que nous verrons longuement, à savoir les trois somatoanalyses, de groupe, en duo et solo. Le titillement dans le ventre continue-t-il, se déplace-t-il, monte-t-il vers le diaphragme et le thorax ? Ou se coince-t-il dans un chakra/anneau reichien précis ? Dans ce dernier cas, vous pensez peut-être que c’est un bel opportuniste (l’intégration est à la mode), un organisateur avisé (ne semble-t-il pas se prévaloir du numérique ?) et un mec culotté. En fait, rien que pour ces sept premiers sauts systémiques, il se passe quelque chose de remarquable que j’appellerai la créativité générative. Chaque étape, qui est un évènement en soi, génère l’étape suivante, apparemment sortie de nulle part mais logiquement reliée et générée par les précédentes. Noam Chomsky a promu une « grammaire générative » innée et non pas apprise. L’enfant comprend et apprend le langage spontanément. L’enrichissement de notre démarche est analogue. Il retrouve tout simplement ce qui est là, inné. Encore faut-il le réceptionner après l’avoir inconsciemment cherché ! La suite éclairera bien mieux cette psychologie/psychothérapie générative que j’appelle Ontopsy(-chologie).

  • Les principales psycho-somatothérapies se combinent en un protocole de méditation, la Pleine Présence, qui se propose comme quatrième temps de la cure séquentielle ;
  • la thérapie respiratoire baptisée rebirth est transposée dans un cadre analytique, pneumo-analytique, qui devient le laboratoire expérimental de l’EMI (Expérience de Mort Imminente / Initiante) ;
  • l’approche plurielle et intégrative des psychanalyses, somatoanalyses et socioanalyses, débouche sur la psychanalyse pléni-intégrative elle aussi construite en une cure séquentielle ;
  • cette approche exhaustive et intégrée complète le programme de la psychanalyse classique (inconscient è conscient ; çà è moi) par le modèle ET, « Essenceè Existenceè Transcendance ».

Le vécu EMIque s’arrête très souvent à la deuxième séquence du cycle EMIque, émotionnelle et énergétique, soit que l’élan énergétique ne soit pas assez intense soit que des structures corporelles l’inhibent. Pour la lecture, c’est pareil. Onze nouveautés, ça ébranle, ça déménage. Mais onze, c’est peut-être too much ? Sinon, ça commence à grouiller dans les méninges et peut-être même dans la culotte. On laisse la curiosité s’entêter et descendre ?

On l’aura compris, mais je le répète. Toutes ces innovations se sont succédées dans le temps, en quarante ans. Chaque acquis générait tout d’un coup une nouvelle création sur le mode de la sérendipité, là où je ne cherchais rien sinon d’être enfin tranquille et stabilisé.

Voici, en apéritif, le tableau fondateur de cette Onto-Psy tel qu’il s’annonce dans mes derniers livres (Meyer 2016)

Tableau : Le modèle Ontopsy, une psychologie « dure », exacte et validée

 

 

Etape 3 : La subversion de la structure mentale et la submersion de l’esprit par l’évidence

Lors des traumas et comas, l’accident perturbe le fonctionnement cérébral. En pneumo, c’est l’hyperventilation qui modifie ce fonctionnement. Pour mon écriture déjantée, je laisse s’exprimer la pression de l’évidence. Sur le divan de la psychanalyse, l’amour transférentiel rompt la langue de bois. Et pour votre lecture ? Je vais essayer de rajouter de la pression. Ça passe (dans l’émerveillement) ou çà casse (trente euros de perdus, le prix du livre !).

  • La reconnaissance définitive de l’Expérience de Mort Imminente (EMI), traumatique, scientifiquement fondée et médicalement validée ;
  • sa reproduction expérimentale lors des pneumanalyses en un processus initiant ;
  • depuis deux mois, l’impérieuse intuition que l’EMI ne serait que la manifestation ponctuelle et consciente du fondement même de l’être humain qu’on peut appeller : « Processus Organisateur de l’Humain » (POH).
  • La reconnaissance définitive de l’Expérience de Mort Imminente (EMI), traumatique, scientifiquement fondée et médicalement validée ;
  • sa reproduction expérimentale lors des pneumanalyses en un processus initiant ;
  • depuis deux mois, l’impérieuse intuition que l’EMI ne serait que la manifestation ponctuelle et consciente du fondement même de l’être humain qu’on peut appeller : « Processus Organisateur de l’Humain » (POH).

Nous sommes au cœur de ce livre, nous poussons enfin la psychanalyse jusqu’à son achèvement qui n’est autre que l’humanisation et l’humanité. Là, évidemment, on laisse tomber les concepts et autres interprétations. On laisse simplement tomber puisqu’on est dans l’essentiel (de la vie) et dans la transcendance (de l’être humain).

Psychanalyse, association libre, interprétation

Nous sommes aussi au cœur de la psychanalyse. Dans le cadre classique, on parle, on discourt. Pourquoi, tout d’un coup, une résistance cède-t-elle pour donner libre court à une nouvelle association, association qui sourd du tréfond de (la nature de) l’esprit ? Dans la variable freudienne, çà ne sourd pas tant que çà et ça n’émerge pas de très loin, pour deux raisons. D’abord on cherche des réponses. On fouille les tréfonds mais on les couvre (trop) vite de leur trappe : « c’est l’inconscient, c’est l’Œdipe, c’est papa/maman ». Ensuite, avec l’obligation de parler, on s’oblige à maintenir la structure langagière : mot juste, syntaxe exacte, adéquation des expressions et sensations… Sinon, c’est lapsus linguae, un dérapage qui aura illico son interprétation. Jacques Lacan a joué à déconstruire les mots : « Westminster, où est ce mystère ? » ; « je père sévère », à la dissolution de son école. Est-ce que ça suffit pour subvertir la structure mentale et se laisser submerger par le « ah ha de l’interprétation juste » (encore Jacques Lacan) ?

Carl Gustav Jung, lui, suscitait beaucoup mieux ces subversions et submersions de l’esprit. Il privilégiait les « grands » rêves qui déroulent tout le cycle EMIque et il amenait ainsi à en faire de plus en plus, de ces rêves archétypaux. C’est du conditionnement opérant ‘‘Je ne cause que si vous racontez des ’’grands rêves’’ ! Nous le verrons plus loin dans le chapitre sur les rêves. De plus, il proposait de l’artthérapie et demandait de dessiner/peindre comme lui-même le faisait dans son fameux Livre Rouge. Cet énorme volume trônait toujours dans son cabinet et il complétait texte et peintures entre deux patients. La socioanalyse passe rapidement sur la nature de l’esprit (puisque là aussi il faut communiquer) mais favorise l’intime du lien dès que le groupe accède au consensus et au don altruiste. Mais c’est la somatoanalyse qui excelle dans l’accès au cycle EMIque : volupté, agapé (amour) et épistémé (savoir et intuition).

Alors, votre lecture est-elle analytique, découvrante, EMIque, fondatrice ? Spécialiste de la psychanalyse ou jeune disciple, pouvez-vous vous laisser imprégner par la présentation des différentes variables de cet art (Freud, Lacan, Jung, socio-, somato-) ? Ou reste-t-il encore un coin dans votre salon pour y jeter le livre ? Ça nous permet d’annexer aussi Ferenczi. Il parait qu’il avait acheté « l’Interprétation des rêves » de Freud (son voisin de 300km, Budapest-Vienne) mais l’a soigneusement rangé en enfer (le lieu où l’on cache les livres dangereux chez les curés) avant de le redécouvrir un an plus tard dans l’exaltation que nous imaginons. Il est devenu le disciple chéri de Sigmund et le fol espoir de gendre idéal. Mais la fille, Anna, fantasmait de fessées (sur cul nu) de la part de son papa et a viré (non, on l’est tout court) lesbienne.

Ces allusions font autant potins (de la commère) qu’interprétation freudienne (scène primitive, homosexualité latente, perversion polymorphe etc). Est-ce que çà fait enfin lâcher, là-haut, dans la tête ? Mais peut-être n’avez-vous aucun avis préalable sur la question. Vous découvrez, vous vous documentez, vous apprenez. Et il se passe quoi ? Eh bien des associations plus ou moins libres, des connexions, des interprétations. Moi-même j’associe joyeusement…

A la prochaine, dans quinze jours.